Alors que la canicule s'abat sur la France, Mesnil St-Loup ne fait point exception… Mais l'absence de pluie ne décourage pas le pèlerin, et l'hôtellerie ne désemplit pas : équipe nationale VEA (Vivre l'Évangile Aujourd'hui), enfants handicapés d'À Bras Ouverts, conduits par les jeunes de l'équipe parisienne Hissé Ho, amis et retraitants… s'aèrent à la brise légère venue du Seigneur, pendant que les moines adoptent le régime estival de Mont Olivet : « senza cocolla » (sans la coule) ! Fr. Théophane, de Maylis, partage notre sort du 3 au 9 ; la compagnie de Tiapa ne paraît pas entamer son ardeur pour les lectures philosophiques dans le jardin. Notre chien aura d'ailleurs découvert bien des horizons ce mois-ci, puisque Fr. Bernard l'initie à la course à pied dominicale. Ils courent ensemble, et pourtant, pendant que l'un fait 6 km, l'autre en fait 10 ; comment est-ce possible, et devinez lequel ?

La russification de l'hôtellerie se poursuit et culmine le 26, avec l'arrivée de nos amis Bourmistrov ; une partie des onze enfants et de leurs amis établissent dans la grange un dortoir de matelas pneumatiques…

            Le 30, un groupe de frères de l'abbaye Sainte-Marie de la Pierre-Qui-Vire, conduits par le père abbé Luc, nous consacre sa sortie annuelle. Après l'eucharistie et le repas au réfectoire, un temps d'échange permet à chacun de témoigner du « goût de Dieu » dans sa vie monastique. Fr. Bernard, photos à l'appui, présente ensuite les résultats de son enquête sur nos 150 premières années, fêtées en octobre dernier. Avant les vêpres, il restera le temps d'un rapide tour sur les lieux du P. Emmanuel et d'une visite au monastère des Sœurs.

            C'est le mois des visites amicales et fraternelles… Petite Sœur Marie-Germaine, venue de sa fraternité d'Aix-en-Provence, le passe à se reposer parmi nous et nos hôtes russes, avec qui elle retrouve l'air des pays où elle a vécu ; la petite famille Charmetan, avant de retrouver tous les Williencourt pour fêter les 60 ans de Véronique, passe deux jours ici, et nous les accueillons pour le goûter le 8 ; le lendemain, c'est Monseigneur Daucourt qui, au milieu d'une traversée de la France, s'arrête au monastère, pour la messe et le déjeuner. Pour la messe de la Transfiguration, c'est le Père abbé Paul-Emmanuel, de l'abbaye du Bec, qui avait présidé ; son séjour, du 5 au 7, relance la tradition de visites régulières entre nos communautés. Fr. Guillaume, à l'occasion de la saint Herluin, ira ainsi revoir le Bec, où frères et sœurs l'accueillent avec leur gentillesse coutumière (du 25 au 28).

            Le 11, les Bourmistrov nous invitent à l'hôtellerie, qu'ils quitteront à regret une semaine plus tard, pour une sympathique récréation.

          Du 15 au 18, Fr. Bertrand passe à l'ermitage quelques jours de repos bienfaisant.

            Le 20, alors que la famille Sollogoub vient nous voir depuis sa résidence de Bussy-en-Othe, Fr. Bernard fête son saint patron en bonne compagnie, à Clairvaux : c'est le jour choisi par l'Ordre cistercien pour fêter le 900^e anniversaire de la fondation de cette abbaye, dont il reste d'immenses pans en attente de restauration.