Le 150e anniversaire

Procession avant la célébration eucharistique, le 23 octobre

Un jubilé original, puisque 1864 est aussi l'année où Mgr Ravinet posa la première pierre de l'église paroissiale de Mesnil St-Loup. Les communautés monastiques et paroissiales se sont donc associées pour quelques jours de fête inoubliables.

« Mutualisation des moyens », selon les termes du synode diocésain : le jeudi 16 octobre, le P. Bertrand, Prieur du monastère, donnait à l'église paroissiale l'homélie pour l'entrée dans le triduum de la Sainte Espérance, centrée sur « le ministère d'amour et de charité par excellence qu'est l'intercession », celle de Marie à Cana. Comme tous les ans, des frères ont participé à la célébration du sacrement de réconciliation le lendemain, toujours à l'église du village. Le samedi 17, la commune (à la maison paroissiale) et les monastères faisaient portes ouvertes et ce sont plus de 200 visiteurs qui ont ainsi pu découvrir pour la première fois des pièces d'archives concernant la vie du P. Emmanuel, notre fondateur, et la communauté depuis l'origine. Certaines fort émouvantes, comme les originaux des chartes de profession, d'autres inattendues, comme les photos de récréation communautaire dans les années trente. Des anciens du village nous aident à compléter les légendes…

Signatures au bas du procès-verbal des vêtures du P. Emmanuel André et du P. Paul Babeau. 30 novembre 1864

Dimanche 19, grand jour du pèlerinage sous un beau soleil. C'est Mgr Daucourt qui présidait la messe en présence de nos communautés ; il insiste dans son homélie sur tous les aspects de la conversion à laquelle Marie, mère de la Sainte Espérance, nous appelle. La conférence de l'après-midi, à laquelle assistait Mgr Stenger, était donnée par Fr. Bernard, devant un public aussi nombreux que passionné par la fresque imagée de ces 150 années, souvent difficiles, mais éclairées par la persévérance du P. Emmanuel et des pères qui lui ont succédé. Dans le court débat qui s'ensuit, un beau témoignage du P. Michel Gatouillat rend hommage à l'humanité des Pères qu'il a connus, Anselme, Benoît, Louis-Marie, Laurent…

Dom Benoît Wahl

Cette journée si dense, conclue par les vêpres que présidait notre évêque, annonçait celle du jeudi 23, fête patronale du monastère, où le jubilé devint « une fête de famille », selon l'expression de notre Père Abbé Général, D. Diego M. Rosa, venu de Mont Olivet pour l'occasion. De Rostrevor (Irlande) à Abu-Gosh (Israël), en passant par le Bec, Maylis, Moustier… c'est une trentaine de Frères et de Sœurs qui ont comblé notre c(h)oeur dans la joie, celle que dans son homélie D. Diego a invoquée sur notre Congrégation. Le P. Jérôme Berthier donnait un message de la part de Mgr Stenger, et dans son mot d'accueil, P. Bertrand décrivait notre assemblée comme l'exemple du « merveilleux tissage » patiemment composé par la Vierge Marie, qui veille sur le diocèse et sur notre Congrégation.

Dom Diego Rosa, abbé général

P. Jérôme Berthier, vicaire général du diocèse

Fr. Bertrand, prieur du monastère

Notre amie, Natacha triadou, en concert

Le gâteau du 150e anniversaire

Notre amie, Natacha triadou, en concert

Après un repas fraternel à l'hôtellerie et un beau concert de violon donné par Natacha Triadou, les vêpres solennelles à l'église du Mesnil nous conduisirent au moment solennel de la bénédiction des tombes de ceux qui nous ont précédés dans la vie monastique. Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; si au contraire il meurt, il porte du fruit en abondance (Jn 12, 24).

Fr. Guillaume

Repas fraternel à l'hôtellerie