Mardi 5, la publication du rapport de la Commission Indépendante sur les Abus Sexuels dans l’Église révèle l’ampleur effrayante du phénomène. Nous nous associons à diverses démarches de prière lors d’un jeûne et de la messe pour le pardon des péchés.

          Lundi 11, profitant d’une des dernières belles journées d’automne, nous nous laissons conduire par sœur Samuelle dans les bois et les champs entre Aix-en-Othe et Villemoiron. Ce dépaysement de quelques heures nous fait du bien, au cœur d’une période bien difficile. Depuis les bois, nous joignons nos deux frères malades et leur envoyons ainsi un rayon du soleil des sous-bois.

          Vendredi 15, frère Étienne passe de la neurologie de l’hôpital de Troyes au centre Pasteur 2. Ce service de rééducation, quoique situé dans l’hôpital, en est indépendant. Les locaux sont tout neufs, et le personnel admirable de compétence et d’humanité. Notre frère a troqué la chemise de nuit pour ses habits civils, et circule en fauteuil roulant dans sa chambre spacieuse.

          Dimanche 17, frère Bernard nous représente à l’ordination diaconale d’Hubert Bancaud, présidée par Mgr Patenôtre à Romilly. Étape décisive vers le sacerdoce pour l’unique séminariste du diocèse, proche ami de la communauté.

          Lundi 18, frère Adriano repart pour l’abbaye de Ligugé, où il entend poursuivre son discernement.

          Vendredi 22, frère Bertrand revient au monastère, après 3 semaines d’examens médicaux et de repos. Il demeure lourdement handicapé par la paralysie de son épaule et de fortes douleurs.

          Notre participation au pèlerinage de la Sainte-Espérance est nécessairement réduite cette année. Frère Guillaume rejoint trois autres prêtres à l’église paroissiale pour la cérémonie pénitentielle du vendredi 22 au soir. Le lendemain, frère Bernard ne participe pas à la marche, mais anime les vigiles monastiques, également célébrées à l’église. Dimanche 24, comme de coutume, nous concélébrons lors de la messe de pèlerinage, présidée par Mgr Patenôtre. L’après-midi, pendant que deux oblates dévouées assurent la permanence du magasin, nous faisons à frère Étienne la surprise de venir lui rendre visite tous les trois. Ce nombre excédant ce qui est permis dans une chambre, nous descendons à la salle de restauration du rez-de-chaussée, où nous partageons les dernières nouvelles et quelques pâtisseries.