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Sainte Scholastique, 10 février 2014


(1 Co 7, 25-35 ; Lc 10, 38-42)

          


La fête de sainte Scholastique nous rappelle avec force le primat de l'amour dans nos existences. Nous connaissons bien un épisode de sa vie rapporté par saint Grégoire le Grand dans ses « Dialogues » : moniale, Scholastique avait coutume de rencontrer son frère saint Benoît une fois l'an pour s'entretenir avec lui des choses de Dieu. Pressentant sa mort, elle pria son frère de prolonger leur conversation jusqu'au matin, mais son frère refusa au nom de l'obéissance à la règle. Alors Scholastique inclina la tête et pria. Le Seigneur fit éclater un violent orage qui empêcha Benoît de sortir. Et Grégoire de conclure : « Elle fut plus puissante car elle aima davantage. » Par-delà les images de ce récit, le point essentiel qu'il nous faut retenir, c'est bien le primat de l'amour rappelé par Jésus dans l'évangile d'aujourd'hui.


Quelle que soit notre vocation, seul importe l'amour que nous mettons en œuvre. Cela seul demeurera. Ce qui ne signifie pas que ce que nous faisons n'a pas d'importance, mais il nous faut tout entreprendre par amour et avec amour. Notre œuvre ne doit jamais nous sembler plus importante que l'amour que nous y mettons. De toute la vie de sainte Scholastique, nous ne savons presque rien, mais elle nous livre l'essentiel dans sa dernière rencontre avec son frère : nous n'avons vraiment rien de plus important à entreprendre sur la terre que d'apprendre à aimer. Cela seul demeurera.

Et cet apprentissage de l'amour recommence en chaque nouvelle existence, à la naissance de chaque liberté. En ce domaine, il n'y a pas de progrès collectif possible. Chacun, à la suite des saints, doit personnellement, mettre en jeu sa liberté pour aimer à frais nouveaux. Chacun de nous aussi, dans ce choix de l'amour et du plus grand amour, est solidaire de l'ensemble de l'humanité, relié mystérieusement à tous ; non seulement à ses contemporains mais à tout être déjà venu en ce monde ou à venir.

C'est bien pour cette raison qu'il me semble qu'il n'y aura jamais de paix définitive sur la terre, jamais de stabilité qui remplacerait un choix personnel de faire la paix et de la conserver. Les plus justes lois ne remplaceront jamais la conversion du cœur à laquelle les saints nous convient. Oui, le mystère de l'amour recommence tout entier à chaque nouvelle naissance et doit être victorieux du mal en chaque destinée. Cette vision n'a rien de démobilisant. Bien au contraire, elle situe mieux notre véritable combat. Nous ne luttons pas pour des principes, fussent-ils les plus justes. Nous luttons pour faire advenir l'amour en sachant que ce travail ne sera jamais achevé. Combattant le mal sous toutes ses formes, nous apprenons à ne pas demeurer indifférents à la souffrance du monde puisque nous la portons sans cesse davantage. Et si nous, moines, quittons le monde à l'exemple de sainte Scholastique, c'est pour mieux le porter dans la prière, pour nous enfoncer davantage au cœur de la lutte où se joue le destin de tous.

Prions sainte Scholastique pour qu'elle nous aide à faire le choix du plus grand amour et à trouver la lumière qui jaillit de la croix du Christ donnant sa vie jusqu'au bout.


Frère Bertrand


  

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